Les observations d’orques sont nombreuses toute l’année en Polynésie ; nous avons des retours régulièrement surtout par les pêcheurs qui ont pour certains, l’habitude de les croiser.
» C’est difficile d’affirmer s’il y a plus d’orques, s’il y a plus d’observations ou si on a plus de retours d’observation. Je pense que c’est grâce à la création de notre réseau d’observateurs, mais il n’y a que les anciens qui peuvent confirmer cette hypothèse. J’ai justement commencé à faire des enquêtes : aux Australes, ils en voyaient déjà avant et ils ne semblent pas surpris « , commente Agnès Benet, fondatrice de l’association Mata Tohora.
À l’international, des vidéos d’orques « attaquant » des bateaux ont également circulé. Pour la spécialiste, il ne faut surtout pas céder à la psychose. « L’orque est un dauphin : ce n’est ni une baleine, ni une tueuse. Toutes les vidéos qu’on voit passer ne sont pas forcément des attaques, sauf pour une à Gibraltar, pour laquelle on m’a demandé une expertise. Il faut se souvenir que c’est un détroit, avec peu de place et énormément de trafic de bateaux.
C’est aussi arrivé ailleurs en raison de la surpêche (et donc conflit en terme de ressource alimentaire). Je pense que ces situations pèsent sur les animaux qui en ont marre et qui le manifestent. Il y a des orques dans le monde entier, or les attaques sont rares et très localisées. Pour autant, le risque zéro n’existe pas et il faut toujours être prudent, comme avec n’importe quel animal sauvage », analyse Agnès Benet.
Lire l’article complet de La Dépêche de Tahiti, signé Anne Charlotte Lehartel, en cliquant ici.