Après plusieurs mois de jeûne en Polynésie et ailleurs, la majorité des baleines à bosse sont en route vers l’Antarctique pour retrouver leur principale nourriture : le krill (petite crevette).
Leur technique de pêche par filets de bulles en remontant en spirale la gueule ouverte leur permet de piéger de grande quantité de krill.
Le krill est très riche en protéines, vitamines et en oméga 3 et 6 (bonne graisse !)
Il constitue une importante source de nourriture pour beaucoup de mammifères marins (les baleines, les phoques, les léopards de mer) mais aussi les calmars, les poissons-antarctiques, les manchots, les albatros et d’autres espèces d’oiseaux.
Les krills se réunissent pour former des gros essaims qui migrent au cours de la journée (=migration verticale). La journée, ils restent en profondeur, évitant ainsi les prédateurs. Ils remontent près de la surface pendant la nuit. Des krills ont également pu être observés jusqu’à 3 000 mètres de profondeur.
Menacé : le Krill de l’antarctique a diminué rapidement au cours des dernières décennies. Certains scientifiques estiment cette chute d’effectif à au moins 80 % pour les 30 dernières années. Une des causes potentielles : le changement climatique avec l’augmentation de la température et la diminution de surface de la banquise sous laquelle il trouve refuge pour échapper à ses prédateurs à ses premiers stades de développement.
L’augmentation de l’acidification (augmentation du CO2 dans l’eau et donc diminution du Ph de l’eau) : comme de nombreux organismes calcifiés (corail, bivalves, etc), l’exosquelette du krill contient du carbonate, ce qui est susceptible de dissolution sous des conditions de pH faibles.
Et l’Homme !? Malgré les techniques de pêche difficiles et la dégradation rapide des protéines hors de l’eau, le krill est largement pêché et transformé par les industries pour ses vitamines, oméga 3 et les protéines dont la chitine (bon pour la peau !)