La Direction de l’Environnement a confié la gestion du Réseau Local d’Echouages à Mata Tohora. Dans ce cadre, voici un historique et un inventaire des échouages recensés en Polynésie française.
Des données ont pu être récupérées jusqu’à 1960. Ainsi de 1960 à 2017, 73 échouages ont été recensés dans l’ensemble de la Polynésie française. 92 % des échouages sont individuels. Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive mais reflète les informations fournies depuis 1960 à 2017. Ces données sont la propriété de la Direction de l’Environnement, les analyses graphiques appartiennent à Mata Tohora et nécessitent des autorisations pour être utilisées. Merci de nous contacter.
OÙ ?
Tous les archipels de la Polynésie française sont concernés par les échouages des mammifères marins. Sur les 118 îles 21 ont fait l’objet de signalements.
Les échouages les plus référencés sont situés sur îles de Nuku Hiva (12), Tahiti (10), Hiva Oa (9) et Moorea (7).
Les Tuamotu – Gambiers indiquent un faible taux. Cela peut s’expliquer par une difficulté d’observation des animaux échoués en raison de la configuration des îles (récifs éloignés) et le nombre restreint d’habitants (certaines îles étant inhabitées) ainsi qu’un manque d’informations pour indiquer les échouages, d’où l’importance de ce réseau.
A l’inverse, les Marquises indiquent un pourcentage élevé.
En effet, ces îles, dépourvues de barrières récifales recueillent les animaux échoués sur les plages, ce qui facilite l’observation. De plus, les Marquises sont le Hot Spot des mammifères marins de la Polynésie française, tant en abondance qu’en diversité spécifique.
QUELLES ESPECES ?
Sur les 23 espèces de cétacés recensées en Polynésie française, 11 ont fait l’objet d’échouage. Malgré que les otaries ne soient pas référencées en Polynésie 2 échouages ont eu lieu aux Australes et 1 aux Gambiers.
3 otaries à fourrure (Arctocephalus sp) ont été recensées ainsi que notamment 16 baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) dont 12 nouveaux-nés, 3 orques (Orcinus orca), 12 cachalots (Physeter macrocephalus).
DIFFICULTES
L’étendue de son vaste territoire et sa faible densité d’habitants, ajoutées à un réseau de communication peu opérationnel sur l’intégralité des sites sont autant de difficultés en Polynésie française pour obtenir les signalements.
D’autre part, les informations nous parviennent souvent trop tard ce qui rend impossible les prélèvements en raison de la décomposition avancée de la carcasse. S’ajoute également la difficulté de déplacements sur les îles éloignées peu desservies en transport aérien.
La communication via la mise en place du Réseau Local d’Echouage améliorera considérablement les transmissions d’informations et les actions à mettre en œuvre.