Samedi 20 août 2016 : Une otarie à fourrure a été retrouvée vivante bord de route sur l’île de Raivavae ( Archipel des Australes).
Ces mammifères marins appelés les pinnipèdes, regroupent les phoques et les otaries. Ce ne sont pas des espèces repertoriées en Polynésie française. L’étonnement est donc de taille même si une autre otarie avait été découverte à Rurutu (Archipel des Australes également), en 2013.
L’échouage d’un animal vivant nécessite une rapidité d’actions et de communication entre les personnes compétentes. Grâce au réseau mis en place par la Direction de l’environnement, cette otarie a été rapidement prise en charge.
Une chaine de solidarité s’est aussitôt mise en place entre les infirmières de Raivavae qui ont recueilli l’otarie, l’association Mata Tohora qui a contacté la Direction de l’Environnement et le vétérinaire Olivier, malgré l’heure tardive (21h-22h).
Le contact permanent entre les vétérinaires, Mata Tohora et les infirmières a permis d’apporter les premiers soins et diagnostiques.
La procédure de rapatriement d’un animal protégé, échoué vivant a aussitôt été orchestré par la Direction de l’Environnement.
Il s’agit d’un jeune mâle de 103 cm pour 8,7 Kg. Il est faible et déshydraté. Il devrait peser environ 15 Kg pour son âge et son sexe.
Communiqué de presse du Ministère de l’Environnement du Gouvernement de la Polynésie française
http://www.presidence.pf/index.php/mce-filtre/2999-chaine-de-solidarite-pour-l-otarie-de-raivavae
Dimanche 28 août 2016
Malgré tous les soins appropriés qui lui ont été apportés 24h/24h par la Clinique Vétérinaire de Tahiti à Fariipiti Mahina Arue, la petite otarie est morte dans la nuit de dimanche.
Elle pesait 8,7 Kg au lieu d’environ 15 Kg pour son âge et son sexe (mâle, environ 1 an, sevré). Tous les soins ont été engagés pour tenter de la soigner, perfusions, sondage avec une nourriture enrichie et vitaminée, antibiotiques et autres médicaments adaptés à ses troubles.
Nous avons travaillé avec des spécialistes d’otaries à fourrure du monde entier et notamment du Pacifique Sud et donc, les questions de climat, de nourriture etc. n’ont échappé à aucun d’entre nous.
Malgré une alimentation riche, elle ne prenait pas de poids.
Les résultats de l’autopsie ont révélé une péritonite (inflammation de la cavité abdominale) avec un foyer de nécrose sur le lobe D du foie.
En clair, l’otarie souffrait d’une pathologie chronique, ce qui pourrait expliquer pourquoi l’animal est venu s’échouer, déshydraté, avec un poids 2 fois en dessous du poids normal et ne se méfiant quasiment pas de l’homme.
Nous remercions encore les personnes qui ont pêché pour que l’otarie reste au contact de proies vivantes et ceux qui nous ont aidé à relayer l’information.