Venues de l’Antarctique où elles se nourrissent, elles sont les stars en Polynésie. « Elles », ce sont les baleines à bosse, appelées Megaptera novaeangliae par les scientifiques (grandes ailes de Nouvelle Angleterre) du à leurs longues nageoires pectorales pouvant atteindre jusqu’à 5 mètres.
Mais qui sont-elles ?
Les mâles, les jeunes et les femelles se répartissent dans tout le bassin Pacifique et notamment sur l’ensemble de la Polynésie française.
Après avoir parcouru près de 7000 Km, épuisées, les futures mamans choisissent nos eaux chaudes pour mettre au monde leur baleineau, dans les meilleures conditions possibles, le plus souvent près des côtes, à l’abri des prédateurs.
Pesant près d’une tonne à la naissance, le nouveau-né, double son poids 2 semaines plus tard en avalant chaque jour environ 300-400 litres de lait très riche de sa mère, sans avoir à lutter contre les eaux glacées de l’Antarctique. Cette prise de poids rapide est vitale pour échapper aux prédateurs et pour se préparer à affronter les eaux polaires abondantes en krill, principale alimentation de ces cétacés. Les eaux de la Polynésie sont en revanche très pauvres en krill, ce qui oblige ces mammifères à redescendre vers le grand Sud pour refaire le stock de graisse.
Le couple mère-petit dure 2 ans, période pendant laquelle, la mère apprend à son baleineau à se nourrir, à communiquer, à migrer, à se protéger, etc.
Une fois la leçon apprise, contrairement aux dauphins, ils sont livrés à eux-mêmes, les baleines sont solitaires. C’est alors que la femelle peut s’accoupler à nouveau dans nos latitudes.
La phase d’accouplement est accompagnée de sauts spectaculaires visibles depuis les côtes.
En mer, la prudence s’impose près des ces gigantesques mammifères pesant chacun près de 40 tonnes, dont la priorité reste l’accouplement.