Les populations de baleines à bosse et leurs migrations sont connues à travers le monde par les baleiniers grâce auxquels nous pouvons en retracer l’histoire dans le Pacifique Sud…
Entre le 19ème et le début 20ème siècle, les baleiniers pêchaient les baleines, de juillet à novembre, de la Nouvelle Zélande à la Nouvelle Calédonie, en passant par Fidji, les îles Cook, Tonga, et l’Australie. Les archives des baleiniers nous indiquent qu’à cette époque aucune baleine à bosse ne fut tuée en Polynésie française.
En revanche, de la fin du 18ème au début du 20ème siècle, les baleiniers, bien présents en Polynésie française, ont chassé un grand nombre de cachalots. La présence de baleine à bosse n’est pas mentionnée par les baleiniers à cette époque.
Ce n’est qu’à la moitié du 20ème siècle que des milliers de baleines à bosse sont tuées dans le sud de la Polynésie française.
En moins de 40 ans (1920 à 1960) plus de 2 millions de baleines ont été tuées, dont environ
200 000 baleines à bosse. Environ 97 % de la population mondiale de cette espèce ont été massacrés.
En 1962, il ne restait plus que 3% de leur nombre originel.
Ce n’est qu’en 1986 que la Commission Baleinière Internationale met officiellement un terme à ce massacre en créant un moratoire. Pourtant, nous constatons chaque année de nombreuses pêches de baleines à bosse dans le Pacifique pour des raisons dites « scientifiques »…
Aujourd’hui, en Polynésie française, les baleines et tous les mammifères marins peuvent venir se reproduire, mettre bas et pour certains se sédentariser, en toute tranquillité !
En effet, en 2002 est né un des plus grands sanctuaires au monde avec une surface océanique de 5 millions de kilomètres carrés et 24 espèces de baleines et de dauphins, ce qui caractérise une diversité biologique élevée. Le code de l’environnement réglemente les activités autour des cétacés et prévoit les sanctions en cas de non-respect. Ainsi, le harcèlement, la capture, la chasse sont strictement interdits.
L’approche en bateau et dans l’eau est réglementée, les activités commerciales, les études scientifiques et les prises audiovisuelles sont soumises à autorisation délivrée par la DIREN (Direction de l’Environnement).