L’idée de ce réseau est de pouvoir intervenir rapidement en ayant les gestes adaptés à la situation, tant pour la sécurité des usagers (pour éviter toute contamination bactériologique des eaux de baignades par les animaux morts, par exemple) que pour les cétacés ou les tortues, s’ils sont vivants.
Nous rappelons que les mammifères marins sont des espèces protégées par le code de l’environnement : seules les personnes habilitées ont le droit de les manipuler
Le 05 mai 2014 : Papeari (TAHITI) (Source et crédit photos DIREN Tahiti)
La cellule espèces marines emblématiques de la DIREN a été prévenu de l’échouage d’un bébé dauphin à long bec présentant des blessures graves infligées par des Squalelets féroces ou Coockiecutter shark.
Diagnostique :
Morsures de Squalelets féroces sur le côté droit de la queue, sous le ventre et sur le côté gauche de la queue.
Impacts au niveau de l’abdomen
Actes du Vétérinaire Dr Christophe Giraud :
Injections d’antibiotiques à large spectre et de corticoïdes pour améliorer l’état de santé de l’animal
Prise de sang réalisée au niveau de la queue de l’animal
Intubation de l’animal avec une solution de glucose pour le réhydrater
Prévenir la Direction de l’Environnement et la Municipalité concernée afin d’organiser l’intervention.
ou prévenir l’association MATA TOHORA qui se chargera de communiquer avec les autorités compétentes (notamment en dehors des horaires d’ouverture).
Pour faciliter l’intervention, signaler le lieu exact, l’accessibilité et si possible prendre des photos et identifier l’informateur.
Si l’animal est mort :
Pour des raisons de sécurité et de salubrité publique, un périmètre de sécurité est aussitôt mis en place par les services techniques communaux.
En effet, les carcasses en putréfaction hébergent un réservoir bactérien important. De plus des micro-organismes pathogènes portés par les mammifères marins sont présents dans la salive, l’air expiré, le sang, les urines, matières fécales et les différents organes.
Des personnes référencées et habilitées réaliseront des prélèvements selon un protocole défini et tenteront d’identifier l’espèce et les causes de l’échouage, selon l’état de décomposition de l’animal.
Toute manipulation doit se faire avec des gants par des personnes habilitées.
Il est interdit de prélever les dents, les vertèbres ou autres parties de l’animal.
Si l’animal est vivant :
Faire attention à la caudale et aux projections provenant de l’évent. Les grands cétacés échoués sont capables de mouvements imprévisibles qui peuvent présenter un danger.
Ne jamais tirer ou lever un animal par ses nageoires
Les bons gestes :
– S’assurer de la vivacité de l’animal en vérifiant le rythme cardiaque (1 à 3 respirations par minute ; celui-ci augmente avec le stress), l’émission de vocalisations (diminue avec le stress).
– Examiner son état d’embonpoint (flancs et arrière de la tête creusés, saillies osseuses des côtes, etc) présence ou pas d’écoulement par les orifices naturels…
– Sur le sable : positionner l’animal sur le ventre en faisant attention aux nageoires. Creuser des trous sous les nageoires pectorales (sur le coté)
– Sur les rochers, l’animal pourra être laissé temporairement sur le flanc ou au mieux être placé sur un matelas.
– Maintenir la peau humide et la protéger du soleil à l’aide de draps ou de serviettes mouillés.
– Protéger l’évent (les narines) et les yeux des projections d’eau ou de sable.
– Limiter le stress : Demander aux personnes présentes de parler à voix basse, d’éviter les mouvements brusques
– Eloigner, en dehors du périmètre de sécurité, toutes personnes n’ayant pas d’intervention à faire autour de l’animal : Ne pas créer d’attroupement pour éviter le stress supplémentaire de l’animal.
– Eloigner les animaux domestiques en dehors du périmètre de sécurité.
Pour procéder au renflouage :
La mise à l’eau est réalisableuniquement pour les petits cétacés.
Un matelas, un brancard et une embarcation faciliteront le transport vers la mer.
Si le poids de l’animal et le nombre d’intervenants le permet, procéder en soulevant l’animal en plaçant les mains sous le ventre, la tête et le pédoncule caudal.
Mais ne jamais lever par les nageoires.
Le trajet s’effectue à faible vitesse pour limiter le stress par le bruit et les vibrations.
Une fois à l’eau, soutenir l’animal jusqu’à ce qu’il retrouve un équilibre et des mouvements volontaires pour respirer hors de l’eau et nager.
Ne jamais agir seul. Pour des raisons d’hygiène, toutes les manipulations doivent se faire avec des gants.